Videodrome
Videodrome
(1983)
David Cronenberg
James Woods, Debbie Harry
(1983)
David Cronenberg
James Woods, Debbie Harry
Max Renn travaille pour une chaîne de télévision locale à Toronto, dénichant des programmes novateurs pour un public à la recherche de sensations érotiques fortes. Avec Harlan, un technicien de la chaîne, il tombe sur une émission clandestine qui diffuse des scènes de toture d'un réalisme choquant nommée Videodrome. Malgré les mises en garde de ses proches il se met alors à la recherche des producteurs de l'émission, ne pouvant se résoudre à croire qu'il s'agit non pas de fictions mais de films snuffs (meurtres filmés de façon documentaire).
Le film se déroule en forme d'enquête, Renn cherchant celui qui se cache derrière ses émissions, l'étrange Brian O'Blivion, la séduisante Nicki Brand ou bien une toute autre personne? Mais Videodrome plonge rapidement dans le cauchemar éveillé de son protagoniste. Le monde réel dans lequel il vit est progressivement supplanté par des fantasmes engendrés par la force de l'image qui régit chaque instant de sa vie. C'est l'image qui contrôle ses pulsions, qu'elles soient meurtrières ou sexuelles, déformant sa perception de la réalité pour mieux le contrôler.
Puissante réflexion sur le monde de l'image et la société de l'écran dans lesquels nous vivons, Videodrome paraît étrangement beaucoup plus actuel aujourd'hui qu'il ne devait le sembler au début des années 1980. C'est dire la force et la perspicacité de son réalisateur. Illustrant à merveille de quelle manière les mass média ont transformé le rapport qu'entretiennent les individus avec la réalité, s'appuyant notamment sur les rapports sexuels, Cronenberg confronte son public à son activité de spectateur et met en garde contre les pouvoirs de manipulation et de distortion de l'image.
Le film se déroule en forme d'enquête, Renn cherchant celui qui se cache derrière ses émissions, l'étrange Brian O'Blivion, la séduisante Nicki Brand ou bien une toute autre personne? Mais Videodrome plonge rapidement dans le cauchemar éveillé de son protagoniste. Le monde réel dans lequel il vit est progressivement supplanté par des fantasmes engendrés par la force de l'image qui régit chaque instant de sa vie. C'est l'image qui contrôle ses pulsions, qu'elles soient meurtrières ou sexuelles, déformant sa perception de la réalité pour mieux le contrôler.
Puissante réflexion sur le monde de l'image et la société de l'écran dans lesquels nous vivons, Videodrome paraît étrangement beaucoup plus actuel aujourd'hui qu'il ne devait le sembler au début des années 1980. C'est dire la force et la perspicacité de son réalisateur. Illustrant à merveille de quelle manière les mass média ont transformé le rapport qu'entretiennent les individus avec la réalité, s'appuyant notamment sur les rapports sexuels, Cronenberg confronte son public à son activité de spectateur et met en garde contre les pouvoirs de manipulation et de distortion de l'image.