Top 5 Zombies

Publié le par the idiot

Zombie
(1978)
George A. Romero


Je me suis fixé une limite d'un film par réalisateur, sinon la trilogie des morts vivants du sieur Romero occuperait sans doute les trois premières places de la liste. Les trois films sont excellents, mais Zombie reflète le mieux tous les thèmes de la trilogie. Moins acerbe que La Nuit des morts vivants, et moins gore que Le Jour des morts vivants ce film combine les deux éléments en une oeuvre plus maîtrisée et non-dénuée d'humour. Critique tout de même violente d'une société de consommation qui courrait déjà à sa perte (le film a quand même soufflé ses trente bougies en 2008), Zombie n'a aujourd'hui rien perdu de sa force malgré des effets spéciaux un peu vieillissants. Certes, la lenteur des zombies peut déplaire à un public habitué aux récents films d'horreur survitaminés, mais l'intérêt de Zombie réside plus que dans le suspense, dans le fait de nous montrer une société en pleine décomposition.


L'Au-delà

(1981)
Lucio Fulci

Moins gore que son Enfer des zombies, Fulci troque ici le contexte du film d'aventure contre une narration plus lente à l'ambiance étouffante. L'histoire est un peu bidon. Pour résumer, un peintre se fait crucifier dans le sous-sol de sa maison pour cause d'hérésie. Quelques décennies plus tard, Liza hérite de la maison et décide d'en faire un hôtel, ouvrant bien malgré elle une porte vers l'enfer. Le grand maître du gore italien s'empare de ce prétexte pour offrir à son public maintes scènes emblématiques, la scène de l'hôpital est inoubliable, et finit sur une vision assez géniale de l'enfer. A la fois film d'horreur et trip onirique, L'Au-delà est un parfait exemple de ce que l'Italie a pu offrir de mieux au cinéma de genre.


Le Retour des morts vivants
(1985)
Dan O'Bannon


Scénariste du premier Alien, Dan O'Bannon démarre sa courte carrière de réalisateur avec ce monument de cinéma trash. A la fois hommage à l'oeuvre fondatrice de Romero et appropriation d'un genre, Le Retour des morts vivants est le rêve suprême de tout bon fan de zombies dégénéré comme il faut. Le film mélange une ambiance punk avec un humour ravageur. Après avoir dévoré deux flics venus au secours, les zombies farceurs se servent de la radio pour demander des renforts, et ça les fait marrer! Du grand n'importe quoi donc, soutenu par du gros gore bien trash, comme ce zombie dégueulasse terré dans un sous-sol et une des scènes de striptease les plus incongrues de l'histoire du cinéma. Bref, la quintessence du cinéma de divertissement!

Re-Animator

(1985)
Stuart Gordon


Adaptation farfelue de la nouvelle de H.P. Lovecraft, grand maître de l'horreur transatlantique dans la tradition d'un Edgar Allen Poe, Re-Animator conte les expériences d'un scientifique fou qui rêve de découvrir l'élixir de la vie. Pour parvenir à ses fins, il cherche une formule pour inverser le processus de la mort. Expérimentant sur des cadavres, l'inquiétant Herbert West, joué à merveille par Jeffrey Combs, trouve le moyen de les faire revenir à la vie mais il en perd le contrôle. Rapidement, un corps décapité se promène, portant sa propre tête sur un plateau et provocant la terreur partout où il passe.





Braindead

(1992)
Peter Jackson

Avant de vendre son âme aux costard-cravates pour aller filmer des nabots marchant dans des prés en Nouvelle Zélande et un gros gorille tomber amoureux de Naomi Watts, le cinéma de Peter Jackson était sans prétention et tordant. En témoigne ce Braindead gonzo à souhait où ce sympathique péquenaud d'Australien qu'est Lionel Cosgrove se retrouve à baby-sitter sa maman qui vient de retrouver de l'appétit et à maîtriser les pulsions libidineuses d'un prêtre devenu bien moins virtueux depuis son récent décès. Notoire pour son bain de sang final, Braindead donne encore aujourd'hui envie de voir revenir Peter Jackson au cinéma de ses débuts, à l'instar d'un Sam Raimi dont le nouveau Drag Me to Hell me fait saliver d'avance.

Publié dans Cinéma

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